Son Vorwerk, mon héros
J'ai appris hier grâce à Capital (Ah, si M6 n'était pas là pour nous cultiver...) que les week-end de mai sont ceux où les français se déplacent le plus. J'ai moi-même beaucoup quitté mon appartement grenoblois en ce mois de mai. Le week-end de mon anniversaire d'abord (cette année, pas d'appel à cadeaux, j'ai déjà tout ce dont je rêve, quoique...), lorsque Laurent m'a fait la surprise de deux jours magiques et gastronomiques en Provence ; le week-end prochain puisque nous allons rendre visite à des amis en Alsace...
Mais est-il besoin de faire des centaines ou des milliers de kilomètres pour se sentir dépaysé ? Ah que non, si j'en crois les trois jours que je viens de passer à la montagne, entre Grenoble et Chamrousse. Après un début de semaine morose, des amis nous ont ouvert la porte de leur maison de campagne et accueilli très chaleureusement autour d'un bon feu de cheminée. Quand finalement le soleil a pointé son nez, les hommes sont partis "bucheronner" pendant que les filles sont restées en cuisine en prenant bien garde d'entretenir le feu dans le poêle-fourneau : ai-je fais un bond dans l'espace ou dans le temps ? J'aurais vraiment pu me le demander si tout à coup, un bruit quasi insupportable n'était venu me rappeler que nous étions restés dans l'ère de l'électricité : c'était celui de mon héros de ces derniers jours, une découverte. Finalement, il n'a (presque) qu'un seul défaut : celui de faire du bruit et de rompre le charme de cet instant rustique.
Oui, ma copine Chantal vient de faire l'acquisition d'un Thermomix Vorwerk et l'a emmené en week-end pour le tester et me faire la démonstration de ses atouts et j'avoue que je suis tombée sous le charme. D'abord, il a le look d'une soucoupe volante d'un autre temps (cette affaire date quand même de 1883). Ensuite, il ne prend pas tant de place que ça puisque qu'il a peu d'accessoires et surtout, il remplace la plupart des robot ménagers qui s'entassent dans nos cuisines. Le principe : un couteau (non coupant) qui peut tourner jusqu'à 10 000 tours minutes, un bol qui chauffe, un panier vapeur, une balance intégrée et une minuterie.
Explications et tests :
1er jour. Chantal prépare un excellent jus d'agrumes en les épluchant simplement (le robot fait le reste : réduire d'abord le sucre en sucre glace puis pulvériser les fruits en pulpe mousseuse) puis des papillotes de poisson pour le déjeuner : le vorwerk hache les légumes et les cuits en quelques minutes.
Nous décidons ensuite de faire un Saint-Genix pour le goûter : il est prêt en quelques minutes (contre 20 minutes de pétrissage avec mon Kitchen Aid) même si nous faisons une petite erreur de cuisson qui lui sera fatale (pas grave, c'est tellement facile que nous recommencerons demain).
Pour le dîner, nous allons ramasser quelques brassées d'orties et hop, en un tour de manivelle, une soupe et une tarte franchement excellente. La soupe s'est faite toute seule et les orties ont été cuites et hachées rapidement pour disposer sur une pâte brisée prête en 30 secondes. Un test concluant.
2ème jour. Nous faisons un nouvel essai Saint-Genix (décidément, cette recette, en plus d'être rapide, est vraiment économique et légère) et prenons garde à la cuisson : il serait parfait si nous ne l'avions pas enfermé dans un alu pour partir en ballade avant même le refroidissement total. Tant pis, nous recommencerons demain.
Nous décidons de tester ensuite la fonction sorbet : après avoir congelé quelques fraises, elles sont littéralement pulvérisées et émulsionnées par l'engin dont on ressort un onctueux sorbet sans presque aucun sucre ajouté. Là, je suis vraiment bluffée ! Il est temps d'aller se coucher. Vivement demain pour de nouveaux tests, je commence à être accroc...
3ème jour. Chantal se lance dans un test tarte au citron meringuée et c'est là la fin de l'aventure. La pâte, non reposée, se rétracte à la cuisson. La crème au citron ne prend pas bien par manque de sucre et nous ne pourrons pas faire la meringue car pénurie glucidique complète. Nous ne pourrons pas non plus refaire le Saint-Genix pour les mêmes raisons : bouhhh :-(
Un peu d'énervement, trop de bruit et surtout du temps perdu au détriment d'un essai ratatouille qui a finalement mijoté à l'ancienne sur le poêle à bois. Ainsi que l'omelette aux truffes et aux asperges sauvages (non, pardon Ester, des bois).
BILAN : je vous assure que je n'ai pas d'actions chez Vorwerk et qu'ils ne m'ont pas payé pour faire ce billet élogieux mais j'ai été littéralement envoutée. Ok, ça ressemble parfois à une secte (le thermomix ne s'achète qu'à domicile lors de réunions, on fait alors la connaissance de SA conseillère qui le restera pour toute hotline, on doit acheter les manuels pour avoir des recettes) mais c'est vraiment astucieux et je suis sûre que cela peut donner envie de cuisiner à des femmes qui n'osaient pas se lancer (c'est d'ailleurs le cas de Chantal). Pour ma part, il me donne envie pour le gain d'espace, de temps et la praticité. Pour le prix, c'est tout de même autre chose : 1000 euros, c'est pas donné, mais si l'on prend en compte qu'il remplace la turbine à glace (599 euros), le kitchen Aid (600 euros), le panier vapeur, la balance...
Je rêve déjà d'y tester les macarons.
Alors monsieur Vorwerk, ne vous sentez pas obligé, mais si vous voulez m'en offrir un pour me remercier de ce petit coup de pub, ce sera quand même avec plaisir ;-)
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