Ma crêpe préférée et autres souvenirs
A l'approche de la Chandeleur (le 2 février), je vois toujours arriver avec beaucoup de perplexité les recettes de crêpes en tous genres dans les magazines et les blogs : millefeuille de crêpes, crêpes soufflées, crêpes flambées, wrap de crêpes, gâteau de crêpes, makis de crêpes... Passant certainement à côté de quelque chose, je ne m'attarde jamais dessus car cela ne m'intéresse pas : je suis totalement réfractaire et intolérante face à la crêpe déviante ! Pourtant assoiffée de nouveautés dans les autres domaines culinaires, voilà mon petit domaine de repli : do not disturb, stp !
Il y a quelques jours, par exemple, je postais des commentaires limite désobligeant à Pascale alors que la seule personne que je blâmais, c'était moi-même. Je m'en excuse donc publiquement.
Il y a quelques semaines, encore, je faisais l'acquisition du livre de Sébastien Gaudard et le dévorais des yeux dans chaque détail mais sans même feuilleter le chapitre "crêpes".
Il y a plus longtemps, c'est une révélation, je raillais, avec mon mari, nos amis qui possédaient une "crêpe party" : "ce ne sont pas des vraies crêpes : trop épaisses, trop de garniture... Pas assez de pâte pour arriver jusqu'aux crêpes dessert...". Mais cette année, Mémère Noël nous a déposé une de ces machines décriées au pied du sapin et les enfants et nous sommes ravis. Un début de changement ?
En attendant la grande révolution, les crêpes restent pour moi ce domaine réservé, cette madeleine de Proust à laquelle on ne doit pas toucher car cela touche à de lointains souvenirs, symboliques si il en est, etc, etc. Quelques-uns, peut-être erronés, remontent à la surface :
- des crêpes qui sautent et restent collées au plafond à Paris chez ma tata Kiki adulée ;
- des crêpes à tout de mon oncle Marc : le saucisson, la confiture... Tout y était mélangé ;
- les crêpes de ma première soirée avec Evelyne, ma belle-maman, un soir de carnaval ;
- une crêpe au Grand Marnier dévorée après une journée de ski à Courchevel ;
- la crêpe au praliné dans un petit carton brûlant sur le port de mon enfance...
C'est cette dernière qui m'a le plus marqué puisqu'elle reste ma crêpe préférée !
Ma crêpe préférée au praliné pas compliquée
Pâte à crêpe (pour un repas complet de 4-6 pers) :
- 500 g de farine
- 6 oeufs
- 1 grand verre d'eau glacé
- lait (selon consistance)
Tout mettre dans un blender, mixer, et ajouter du lait pour obtenir une consistance fluide.
Ma crêpe au praliné :
Une jolie poêle anti-adhésive à peine huilée et très très chaude (c'est le secret). Je verse la pâte, j'étale très vite et j'enlève le surplus pour avoir une crêpe très fine. Je laisse cuire suffisamment de chaque côté pour avoir un aspect très doré et croustillant et hop, dans l'assiette. Une bonne couche de praliné sur toute la surface, je roule très serré et le tour est joué : à déguster avec les doigts de préférence.
Oui, je sais, c'est vraiment tout bête mais c'est la crêpe que j'aime. Et vous, comment l'aimez-vous ?